12 Aout 1993 : Sud Ouest : Bardinet change de mains

La Martiniquaise est depuis lundi majoritaire dans le capital de Bardinet. Mais l’illustre maison bordelaise conserve son indépendance et son PDG, Emmanuel Bardinet

 

 

 

Fleuron de l’histoire économique de Bordeaux, l’illustre maison Bardinet, leader français du rhum, vient de changer de mains au terme d’un accord qui entérine la prise de participation majoritaire de la société la Martiniquaise dans le capital du groupe. Signé en début de semaine, il prévoit également que « les deux entités conserveront leur totale autonomie dans la gestion commerciale et technique pour les maisons et leurs filiales ». Emmanuel Bardinet conserve donc ses prérogatives de PDG dans ce qui ressemble plus à un rapprochement entre deux
groupes familiaux qu’à un rachat sauvage. Vraisemblablement important, le montant de la transaction n’a pas été révélé.

La Martiniquaise, installée dans la région parisienne, est la quatrième société française de production de liqueurs et d’apéritifs « autres qu’à base de vin ». Derrière Pemod-Ricard et Marie-Brizard, la Martiniquaise a réalisé l’an dernier 1 milliard de francs de chiffre d’affaires et emploie 149 personnes. La Martiniquaise possede de nombreuses marques d’alcools de premiers prix très présents dans la grande distribution, comme le whisky Label 6, la vodka Poliakov, le gin Gibson’s, le porto Gran Cruz ou le rivesaltes Dauré. La Martiniquaise a également acquis l’armagnac Ducastaing-Saint-Vivant à Condom, dans le Gers.

SudOuest 12.08.1993

UNE DIMENSION EUROPEENNE

Avec ses marques Negrita, Old Nick et Dillon, Bardinet n’est pas seulement le leader français du marché du rhum. Depuis sa création en 1857, Bardinet a constamment au développer de nouveaux produits pour être aujourd’hui un groupe important dont la piêoe maîtresse Bardinet SA, installée à Blanquefort depuis 1976, emploie 200 personnes et a réalisé l’an passé 387 MF de chiffre
d’affaires pour un résultat net de 22 MF, en constante augmentation.

Autour de sa négresse fétiche, on trouve chez Bardinet du whisky (Sir Edwards) et une importante gamme de punchs colorés et cocktails à base de vodka et de rhum. Le constant dynamisme de la maison Bardinet ne laissait pas prévoir qu’elle put être rachetée. Ce qui fait croire que l’offre faite par la Martiniquaise ne pouvait laisser insensibles les actionnaires d’une société qui avait porté son capital à 16 millions de francs en 1986.

Indépendant, entièrement français, le nouveau groupe entend bien profiter de cette nouvelle dynamique pour devenir une des premières sociétés européennes du secteur.

La saga Bardinet
C’est à Limoges en 1857 que débute la saga Bardinet. Paul fabriquait des liqueurs et crèmes (triple-sec, anisette, cherry). Bientot la maison qui prospere vite, abandonne le marché en vrac pour conditionner le rhum en bouteille. Le 11 octobre 1886, la marque Negrita est déposée au greffe du tribunal. La négresse du rhum Bardinet est, depuis, indissociablement liée à la fortune commercante de Bordeaux. Lorsque Edouard Bardinet prend la relève de son père, il installe la société à Bordeaux qu’il transforme en une véritable entreprise industrielle. Tout en élevant ses treize enfants, Paul Bardinet multiplie agences et concession, dans le monde entier jusqu’à devenir leader sur le marché du rhum . C’est encore un descendant, Emmanuel, qui après Dominique, dirige le groupe Bardinet, installé depuis 1975 à Blanquefort. 
06 Aout 1993 – Courrier aux actionnaires de Emmanuel Bardinet
Lettre aux actionnaires EB 06.08.1993

 

2015 : Negrita, parmi les marques préférées des Francais

« Ce contenu est issu du Grand Livre des Marques Volume III rédigé et publié en 2015 » – https://marqueprefereedesfrancais.fr/marque-livre/negrita


Histoire

Produit de la canne à sucre, et donc des îles, c’est pourtant en France métropolitaine, à Limoges, que le rhum Negrita voit le jour. Paul Bardinet, un jeune négociant liquoriste, y découvre un alcool de canne à sucre importé des Antilles, au goût rude, mais riche en arômes. Il décide d’en exploiter toute la générosité et, tel un alchimiste, recherche l’assemblage parfait : les meilleurs crus vieillis en fût de chêne révèlent alors toute leur saveur. Negrita, le premier rhum gastronomique français est né, qui devient vite célèbre. Il reçoit la médaille d’or de l’Exposition universelle de Paris en 1889.
Édouard Bardinet, fils de Paul, s’installe en 1892 à Bordeaux, principal port d’importation des rhums antillais, et acquiert au fil des décennies le quasi-monopole de la rhumerie bordelaise. En 1975, Bardinet assure, avec 10 millions de litres par an, la moitié du marché français du rhum. Cette même année, le site de production est transféré à Blanquefort, aux portes de Bordeaux, avec des installations ultramodernes et de vastes chais rhumiers ; là, de nouvelles activités sont développées, entre autres le département Gastronomie afin de créer des produits et conditionnements spécifiques et innovants pour les professionnels de la restauration, de la pâtisserie et plus généralement de l’industrie agroalimentaire.
En 1993, Bardinet est rachetée par La Martiniquaise et prend un nouvel essor. Le groupe ainsi formé, enrichi depuis par de nouvelles acquisitions, est aujourd’hui l’un des dix principaux groupes de spiritueux au monde et le deuxième en France. Negrita, quatrième Marque de son portefeuille, est devenue Marque « Millionnaire » avec plus d’un million de caisses de 9 litres vendues en 2013 (classement international du magazine Drinks).

Marché et Savoir-Faire

La Marque Negrita occupe une place particulière au cœur de la gastronomie française : elle s’est hissée au rang des marques patrimoniales et bénéficie d’une très forte notoriété. Présent dans la plupart des foyers français, le rhum Negrita parfume babas, crêpes, bananes flambées et autres savoureux desserts depuis des générations. Plébiscité par les familles, il l’est aussi par les professionnels de la restauration et de la gastronomie, dont il sublime les créations. Le rhum Negrita est le fruit d’un assemblage subtil de rhums traditionnels fabriqués à partir des meilleures cannes à sucre des départements français d’outre-mer. Cette alliance, que les maîtres rhumiers sélectionnent avec soin, lui garantit une qualité aromatique et organoleptique constante et lui confère une saveur incomparable.
Le rhum Negrita est aujourd’hui largement leader de son marché en France, haut lieu de la gastronomie, où il est utilisé principalement pour aromatiser desserts, plats et, plus marginalement, boissons. Vendu dans plus de 120 pays, sur les 5 continents, il occupe également de fortes positions dans de nombreux autres pays, notamment en Espagne, en Belgique, en Finlande et au Japon.

Identité et Valeur de Marque

Déposée tout d’abord sous le nom de « La Negrita » par Paul Bardinet à Limoges en 1886, la Marque devient «Negrita» tout court quelques années plus tard. Incarnée par une jeune Antillaise coiffée d’un foulard de madras, La Negrita apparaît sur la première affiche publicitaire lors du lancement de la Marque en Espagne avec le slogan « El Ron de la Negrita » (le rhum de la petite créole), prononçable dans toutes les langues, évoquant les îles, le soleil et l’exotisme. Elle est devenue au fil des décennies l’héroïne d’une véritable saga publicitaire, s’adaptant aux nouvelles formes de communication et aux goûts des consommateurs. Plusieurs fois relookée et modernisée depuis, mais toujours aussi féminine et élégante, elle vante aujourd’hui encore les qualités de Negrita et en défend les valeurs spécifiques immuables, comme le goût et l’authenticité. Elle véhicule aussi des valeurs traditionnelles et patrimoniales de partage, de transmission et de convivialité.

Communication & Communautés

Aux affiches humoristiques mettant en scène la petite créole ont succédé des plans médias générateurs de trafic vers les points de vente, notamment à l’époque de la Chandeleur et du Carnaval : dans les grandes surfaces, jouant sur la transmission du savoir-faire entre les générations, la Marque Negrita se fait alors complice des consommateurs en leur prodiguant recettes, conseils et astuces culinaires.
Sur son site internet dédié, Negrita dialogue en permanence avec ses consommateurs, à qui elle propose des recettes de cuisine et de cocktails inédites ainsi que des conseils de dégustation. Les internautes peuvent également déposer leurs propres recettes, dialoguer avec un chef, participer à des concours et gagner des cours de cuisine.

Le Saviez-vous ?

L’un des plus vieux personnages de la publicité française, La Negrita, fut dessiné en 1886 par l’imprimeur bordelais Max Camis, le plus grand créateur d’affiches et de personnages publicitaires entre 1880 et 1930.

La canne à sucre, originaire d’Asie, a été introduite aux Antilles dès le XVe siècle par les Occidentaux. Il faut 8,5 kg de canne à sucre pour produire 1 litre de rhum.

Au Cambodge, le rhum Negrita est vendu dans les pharmacies et acheté par les femmes pour reprendre de la vigueur après leur accouchement.

Pour plus d’informations rendez-vous sur le site de la marque

Question à David CAPY

Pâtissier-chocolatier à Bordeaux, élu Meilleur Ouvrier de France en 2007.

« Pour me garantir un résultat optimum et des pâtisseries toujours de haute qualité, je sélectionne les meilleures matières premières, parmi lesquelles de grandes eaux-de-vie comme le rhum Negrita. J’ai choisi le rhum Negrita car il est le fruit de l’assemblage des meilleurs rhums français, assemblés pour allier arôme, robustesse et saveur. C’est précisément pour la richesse et la spécificité de ses arômes que je le rencontre fréquemment dans les laboratoires des meilleurs établissements ou pâtisseries. Art de précision, la pâtisserie ne permet pas l’approximation, et Negrita me garantit une qualité constante et incomparable pour sublimer mes créations. Ce rhum est à mes yeux inégalable. »

2020 : Histoire de la publicité Negrita – Guide du Bordeaux Colonial

L’histoire de la marque Negrita est indissociable de celle de Bordeaux et de son passé colonial. Pour explorer cette dimension complexe, je vous propose la retranscription d’une émission du « Guide du Bordeaux Colonial », réalisée par le réseau « Sortir du Colonialisme 33 » et diffusée sur La Clé des Ondes.

Ce document analyse l’imagerie de la marque, de ses débuts à ses évolutions, en la replaçant dans le contexte historique et social qui l’a vue naître.

Partager ce regard extérieur et critique est essentiel à la démarche de cette collection. Comme je l’évoque dans mon article manifeste, mon rôle n’est pas seulement de conserver des objets, mais aussi de fournir les clés pour comprendre l’histoire qu’ils racontent, dans toute sa complexité.

Source : assopourquoipas.org

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Transcription de la vidéo :

Transcription de la Vidéo : Le Guide du Bordeaux Colonial – Le Rhum Negrita

 

(Introduction musicale)

Le Guide du Bordeaux Colonial, une émission du réseau « Sortir du Colonialisme 33 », sur la Clé des Ondes, 90.1, et sur lacledesondes.fr.

(Musique)

Nous allons aujourd’hui travailler sur la réflexion autour du rhum Negrita et l’histoire du rhum à Bordeaux.

Alors, pour continuer notre tour des apéritifs coloniaux, nous terminons sur l’alcool le plus emblématique du commerce maritime : le rhum. Bordeaux, par sa place privilégiée dans le commerce au long cours et notamment ses liens avec les Antilles, est la capitale du rhum de la métropole française. En effet, à Bordeaux, on reçoit le sucre, on le raffine et on le réexpédie. Il y a, en 1840, 35 raffineries de sucre dans la ville.

Il est intéressant de remarquer que l’histoire de la consommation du rhum est en lien avec les grands événements coloniaux, mais aussi décoloniaux du XIXe siècle. En effet, le rhum est connu aux Antilles dès le XVIIe siècle. Il est issu du vesou, c’est-à-dire le jus de la canne à sucre lorsqu’elle est broyée, qui permet de produire du sucre de canne et le rhum.

Or, suite à la Révolution haïtienne qui se déroule de 1791 jusqu’en 1804, et de ce fait la fondation de la première République dite « noire » de l’histoire, il y a une chute importante de l’exportation du sucre de canne et donc une baisse de la vente et de la consommation du rhum.

Le XIXe siècle, siècle du libéralisme et du capitalisme mondial naissant : en 1854, la France prend des mesures de libéralisme économique et supprime les droits de douane sur les alcools étrangers et coloniaux. De ce fait, la consommation de rhum explose. Au XIXe siècle, de grandes entreprises s’installent dans les ports coloniaux français : Le Havre, Marseille et bien sûr, Bordeaux.

Il est important de remarquer que Bordeaux est le premier port français de réception du rhum des Caraïbes. Une place de choix qui incite Paul Bardinet, grand liquoriste et notamment le créateur du rhum Negrita, à s’installer quai des Chartrons en 1892, là où arrivent les navires en provenance des Antilles.

Le rhum Negrita devient rapidement, grâce à des campagnes de publicité efficaces, un produit de la vie courante en France. Nous connaissons tous l’image de cette créole avec un fichu sur la tête. D’ailleurs, par le choix publicitaire, nous pouvons remarquer la survivance de l’imagerie coloniale dans les publicités actuelles.

Au XIXe siècle, il y a un fort goût pour l’exotisme. Un poncif de l’imagerie coloniale est une personne noire avec un large sourire, un exemple bien connu est le tirailleur sénégalais. La femme noire, dans l’imaginaire occidental colonial, est toujours représentée de deux manières : soit la domestique, soit l’objet de désir lascif. La « Negrita » répond à ces deux fonctions.

Dans les premières annonces publicitaires de 1892, la Negrita est une domestique avec un tablier rayé qui offre sur un plateau une bouteille de rhum gigantesque. Dans les années 70, l’affichiste français Bernard Villemot prend en charge la campagne de publicité pour la marque et il représente une « Negrita » nue contre un arbre. Lui-même décrit ce changement, je cite : « L’humble servante est devenue l’héroïne d’un rêve sensuel ».

La « Negrita » antillaise est toujours représentée avec des bijoux et un tissu rayé, que ce soit en tablier ou en fichu. Le motif rayé n’est pas anodin. En effet, les Antillais furent toujours représentés avec un caleçon rayé, signe de leur domesticité, de leur condition d’esclave, puis de domestique perpétuelle.

Ces images publicitaires sont importantes. Le rhum Negrita est vendu à des milliers d’exemplaires et, de ce fait, participe au renforcement de l’imaginaire colonial dans les consciences des Français.

Finalement, les produits de consommation courants tels que les alcools sont aussi un moyen d’étudier la prégnance du colonialisme dans la société française, et notamment, encore une fois, l’importance de Bordeaux, capitale du rhum et capitale coloniale.

(Musique de fin)

2023 : Édouard Bardinet. L’homme qui fit entrer le rhum dans toutes les cuisines

L’homme qui fit entrer le rhum dans toutes les cuisines

de Nicolas Bardinet

1857, Paul Bardinet, 19 ans, est engagé comme salarié de François Bobin, liquoriste à Limoges. Neuf années plus tard, bouillonnant d’idées, il rachète l’affaire tandis que son épouse accouche de leur premier fils : Édouard.
1886, le 11 octobre à midi, Paul dépose au tribunal de commerce de Limoges la marque Negrita. Heureuse initiative !
Neuf années plus tard, Édouard, 29 ans, déménage l’entreprise pour Caudéran, proche banlieue de Bordeaux. Voilà qui facilite ses approvisionnements et pousse ses exportations !


Né neuf années après le décès d’Édouard, son grand-père, Nicolas Bardinet, en manque d’informations sur son aïeul, est parti sur ses traces. Écoutons-le :

« Avec ses deux épouses, ses neuf filles, ses quatre garçons, ses 62 petits-enfants, ses 1 399 descendants directs au 1er mai 2021 et une entreprise toujours rayonnante, on disait Édouard pieux, besogneux, généreux, sérieux, silencieux et même… Barbe-bleue ! Avec le temps qui passe, allez donc savoir qui se cachait derrière la moustache et le look mélancolique d’Édouard Bardinet ! J’ai cherché, j’ai enquêté, j’ai subodoré, j’ai cru deviner, j’ai dû inventer, j’ai tenté de maîtriser mon imagination pour lui rester fidèle. Fidèle à quoi ?
Me pardonnera-t-il de m’être lancé à sa poursuite ? Moi, en tout cas, je puis lui dire merci : il m’a beaucoup donné ! »

Station Ausone : Interview de l’auteur

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Article du Sud-Ouest

 

26 Aout 2023 : Cousinade à Yvrac

Article du Sud Ouest édition Gironde le 26 Aout 2023

Titre : “Je n’avais jamais vu autant de monde d’une même famille” : à Yvrac, 600 invités à la cousinade géante des Bardinet

Auteur : Valentin Hugues

Date de publication : 26 août 2023

 

YVRAC

600 Bardinet à la cousinade géante

Installé à Bordeaux, Édouard Bardinet a commercialisé le Rhum « Negrita » dans le monde entier. Quatre-vingt-sept ans après sa mort, plus de 600 de ses descendants se sont retrouvés, ce samedi, au château Lafitte d’Yvrac.

Par Valentin Hugues

Les voitures défilent entre les vignes du Château Lafitte d’Yvrac ce samedi 26 août au matin. Plus de 600 personnes sont attendues pour la grande cousinade des descendants d’Édouard Bardinet, celui qui a commercialisé le rhum « Negrita » dans le monde entier. Une longue liste d’invités qui requiert de prendre quelques précautions logistiques. La plus importante : le code couleur. Il y a onze branches, qui correspondent aux enfants d’Édouard Bardinet.

« Je n’avais jamais vu autant de monde d’une même famille »

Les descendants d’Annick sont en rouge, ceux de Claude en bleu, de Michelle en vert, etc.

En plus d’appartenir à la même grande famille huppée, ces convives à l’allure très chic ont en commun d’avoir un badge nominatif à la couleur de leur branche. Tout le monde ne se connaît pas, regarder le badge de la personne en face de soi devient alors un réflexe. Tonie-Ella Barennes porte la couleur vert, celle de la branche Michelle, qui prend le plus de place sur l’immense arbre généalogique de 50 mètres de long affiché sur des tonneaux de vin.

« Assez prolifique »

« Me voilà, je suis ici sur la fresque. C’est une famille assez prolifique, c’est pour ça qu’on est autant aujourd’hui », sourit cette descendante d’Édouard Bardinet. Pour réunir Tonie-Ella Barennes et tous les autres, les organisateurs ont vu les choses en grand. Une sorte de comité s’est mis en place il y a plus de deux ans, avec un représentant de chaque branche.

« Pour le lieu, on a demandé aux membres de la famille qui ont des propriétés, mais ce n’était pas assez grand ; ici c’est l’endroit parfait », explique Virginie Lequerré, branche Noëlle, couleur orange, accompagnée de Marie Soto, « petite-fille du frère jumeau de la grand-mère de mon mari », ou branche Patrick, couleur rose, qui rappelle que l’art des cousinades ne date pas d’hier chez les Bardinet. « Mon grand-père avait organisé une grande réunion de famille en 1936, déjà à l’époque tout était millimétré, on a même retrouvé le menu. » Car c’est la pièce maîtresse de ce genre de réunion. Le menu, le repas comme point clé d’une logistique vue en grand.

Jeu de piste

« Je travaille dans la restauration événementielle depuis dix ans, je n’avais jamais vu autant de monde d’une même famille », admet Cassie Desoutter, chef de projet pour le Nectar Traiteur. À moins d’une heure du service, c’est l’heure de souffler, de prendre une pause, un café ou de s’habiller pour les 25 membres de l’équipe qui n’auront plus de répit jusqu’à ce soir. Folie des grandeurs ou simple contrainte logistique, ici les enfants ont leur propre salle de réception avec cuisiniers et serveurs attitrés, en plus d’une équipe de huit scouts de France engagés pour veiller sur eux toute la journée.

Vers 13 heures, le défilé commence. « On a chronométré, il faut plus d’une minute pour aller au fond de la salle », ajoute Cassie Desoutter. En costume, le pas déterminé, l’équipe de service, sous la direction de leur chef d’orchestre Johnny, déambule entre les tables où discutent tous ces cousins qui reprennent contact. Au dos de chaque badge de ces 600 invités, le nom d’un autre membre de la famille à retrouver dans la journée, comme un petit jeu de piste, rappel que ce rendez-vous familial sert à tisser des liens.


Légende de la photo de groupe : Photo de famille des Bardinet, hier au château Lafitte d’Yvrac. (Crédit : LAURENT THEILLET/« SO »)


Retrospective de la journée – Film sur l’histoire de la famille 

 


Retrospective de la journée
Cousinade. Paroles et musiques de Tristan Bardinet

 


Retrospective de la journée
Hommage à nos disparus. Paroles et musiques de Tristan Bardinet


 

 

A propos d’autres « Bardinet » celebres

Thomas Bardinet

Fils de Dominique Bardinet & Marielle Durif, né le 12 janvier 1965 à Talence, Thomas Bardinet quitte sa Gironde natale à l’âge de 20 ans pour monter sur Paris et tenter de réaliser son rêve : faire du cinéma.

Il entre alors à l’IDHEC, l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques dont il sort diplômé en 1987.

En 1991, il se rapproche de Sérénade Productions, une société créée par Bénédicte Mellac et Vincent Dietschy, l’un de ses camarades de classe à l’IDHEC. La même année, il réalise son premier court-métrage Caroline et ses amies qui reçoit le Grand Prix du court-métrage au Festival de Dunkerque. Il travaille également comme monteur pour deux films produit par Sérénade Productions : Intimité de Dominique Moll sorti en 1993 et Jeux de Plage de Laurent Cantet (1995).

Après avoir réalisé des courts-métrages dont Le Jour du bac pour lequel il reçoit le Grand Prix au festival de court-métrage de Clermont-Ferrand, Thomas Bardinet tourne en 1993 son premier film Le Cri de Tarzan.

Quatre ans plus tard, il réalise le court-métrage Soyons-amis avec Arielle Dombasle qui lui amène une première consécration. Il reçoit en effet pour cette réalisation le Prix Jean Vigo en 1997 et le Grand Prix de la Critique au Festival de Cannes en 1998.La collaboration de Thomas Bardinet avec Sérénade Productions cesse après la mise en liquidation de la société de production.

 

En 2001, il réalise son deuxième film Les Ames Calines dans lequel il offre les rôles principaux à François Berléand et Valérie Donzelli.En 2005, il crée aux côtés de Laurine Pelassy, sa propre société de production Les Films de Capucine.

Un an plus tard, il tourne son troisième long-métrage Les Petits Poucets avec Christophe Alévêque et Marie-Christine Laurent. Il profite des deux semaines de tournage de ce film pour réaliser le documentaire La Petite mêlée suivant l’équipe benjamine d’une école de rugby de Bègles.

En 2012, il revient sur le devant de la scène avec Nino, une adolescence imaginaire de Nino Ferrer. Dans ce biopic imaginaire, il retrace ce qui aurait pu être l’adolescence du chanteur Nino Ferrer. Il a réuni pour l’occasion de jeunes acteurs de talents : David Prat, Lou de Laâge ou encore Sarah Coulaud.

Filmographie :

2022 La Sorcière et le martien Réalisateur
2011 Nino une adolescence imaginaire de Nino Ferrer Réalisateur
2007 La Petite mêlée Réalisateur
2006 Les Petits poucets Réalisateur
2001 Les Ames câlines Réalisateur
1996 Soyons amis !Court métrage Réalisateur
1995 Le Cri de Tarzan Réalisateur
1992 Le Jour du bacCourt métrage Réalisateur
1991 Caroline et ses amiesCourt métrage Réalisateur
1991 Caroline et ses amisCourt métrage Réalisateur
1987 Les Dieux du sport, les demons du sommeilCourt métrage Réalisateur

Source : premiere.fr et Allociné


 

1970 – Donne du Rhum à ton Homme

Donne du Rhum à ton Homme

 

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Donne du Rhum à ton Homme

Georges Moustakii

Donne du rhum à ton homme
Du miel et du tabac
Donne du rhum à ton homme
Et tu verras comme il t’aimera

Y a des filles sur le port
Si belles et si gentilles
Tout sourire au dehors
Sentant bon la vanille
Mais ton homme n’est pas de bois
Il les regarde d’un oeil tendre
Si tu veux le garder pour toi
Donne lui sans attendre

Refrain :
Donne du rhum à ton homme
Du miel et du tabac
Donne du rhum à ton homme
Et tu verras comme il t’aimera

Il te donnera des bijoux
Des colliers qui scintillent
Qu’il ramène du Pérou
De Cuba, des Antilles
Mais pour te donner de l’amour
Faut qu’il se repose du voyage

Avant de lui offrir à ton tour
Tous les trésors de ton corsage

Au Refrain

Quelle nuit que cette nuit-là!
On en parle dans la ville
Même on exagérera
Car pour l’heure, il est fatigué
Il sombre dans la somnolence
Dès que tu l’auras réveillé
Si tu veux que ça recommence

Au Refrain

Quand il va repartir
Te laissant, pauvre fille
Seule avec le souvenir
Et l’ collier de pacotille
Au moment de vous séparer
Pour des mois, de longues semaines
Donne lui, bien sûr, des baisers!

Mais si tu veux qu’il te revienne
Mais si tu veux qu’il te revienne…

Au Refrain